Camp d'extermination ?
28/05/2016 20:53 par pierre-jean
Pierre-Jean :
On les a vus, on les a entendus... ces hommes, et ces rares femmes, qui découpaient les vaches, les agneaux. Sous nos regards .... effarés, et nos sens particulièrement en éveil.
Comment peut-il en être autrement ? Caméras et micros me mitraillaient d'images ébouriffantes et de propos renversants. Bêtes d'abord assommées, qui ont encore des convulsions, au sol.... extermination sauvage de ces animaux magnifiques !
"Il faut avoir beaucoup du courage pour faire ce boulot" disait un ouvrier, qui, lui-même, avait réussi à parler un peu devant la caméra, en s'adressant à un délégué du personnel : "il faut arrêter le délire, il n'y a aucune évolution possible dans cette usine, pour nous... des promesses, des promesses, et puis au bout de quelques années, usés, on est bon à jeter à la poubelle. Démolis physiquement et moralement. Avant même d'accéder à un soi-disant poste un peu plus confortable...".
Ou encore cet homme-là, qui, sans cesse, sans cesse, se sert d'un grand couteau pour découper le cuir dur collé à la viande du boeuf.... à la force du bras, dans un va-et-vient permanent...." je me suis fait une entaille de 5 cm de profondeur dans le ventre, avec le couteau, ça remonte à plusieurs mois déjà... j'ai eu beaucoup de chance, les organes vitaux n'ont pas été touchés". La majorité des ouvriers ont les épaules endommagés.
"Les gens ne peuvent pas prendre conscience du travail très pénible nécessaire pour qu'une côte de boeuf arrive dans leur assiette" nous confiait cet autre employé.
Oui, oui, bien-sûr, les ouvriers... mais ces chers animaux ? Comment exprimer l'inexprimable ? C'est tout juste irracontable. Dieu !
Mon ami, avec tes belles cornes, on t'embarque dans un bahut pourri, tu peux à peine y respirer, collé à tes congénères, tu as mal.... et ton stress est déjà à 6 sur une échelle de la douleur de 1 à 10. Jusqu'au moment où tu vois des étoiles, assommé, le crâne fracassé... sans rendre encore l'âme.... stress à 11 sur cette échelle de la douleur.............
Je me dis alors qu'on ira planter nos dents d'omnivores dans une viande de ce splendide mammifère traumatisé, nerveux, angoissé... et celui-ci aura peut-être réussi à nous contaminer. Qui s'en étonnera ?
Pas de viande rouge pour moi ce soir, non !
Allé, salut Pierre-Jean
Je t'aime tant....
22/05/2016 21:15 par pierre-jean
Combien de temps...
Combien de temps encore
Des années, des jours, des heures, combien ?
Quand j'y pense, mon coeur bat si fort...
Mon pays c'est la vie.
Combien de temps...
Combien ?
Je l'aime tant, le temps qui reste...
Je veux rire, courir, pleurer, parler,
Et voir, et croire
Et boire, danser,
Crier, manger, nager, bondir, désobéir
J'ai pas fini, j'ai pas fini
Voler, chanter, parti, repartir
Souffrir, aimer
Je l'aime tant le temps qui reste
Je ne sais plus où je suis né, ni quand
Je sais qu'il n'y a pas longtemps...
Et que mon pays c'est la vie
Je sais aussi que mon père disait :
Le temps c'est comme ton pain...
Gardes-en pour demain...
J'ai encore du pain
Encore du temps, mais combien ?
Je veux jouer encore...
Je veux rire des montagnes de rires,
Je veux pleurer des torrents de larmes.
De Bordeaux et d'Italie
Et danser, crier, voler, nager dans tous les océans
J'ai pas fini, j'ai pas fini
Je veux chanter
Je veux parler jusqu'à la fin de ma voix...
Je l'aime tant le temps qui reste...
Combien de temps...
Combien de temps encore ?
Des années, des jours, des heures, combien ?
Je veux des histoires, des voyages...
J'ai tant de gens à voir, tant d'images..
Des enfants, des femmes, des grands hommes,
Des petits hommes, des marrants, des tristes,
Des très intelligents et des cons,
C'est drôle, les cons ça repose,
C'est comme le feuillage au milieu des roses...
Combien de temps...
Combien de temps encore ?
Des années, des jours, des heures, combien ?
Je m'en fous mon amour...
Quand l'orchestre s'arrêtera, je danserai encore...
Quand les avions ne voleront plus, je volerai tout seul...
Quand le temps s'arrêtera..
Je t'aimerai encore
Je ne sais pas où, je ne sais pas comment...
Mais je t'aimerai encore...
D'accord ?
Reggiani.
Vos voix sont dans toutes les saisons
14/05/2016 22:01 par pierre-jean
Jean Giono : "Ecrits pacifistes".
Ce volume réunit "Refus d'obéissance", "Précisions", et "Recherche de la pureté", trois textes pacifistes d'un homme qui n'oublia jamais l'horreur de la Première Guerre Mondiale.
Giono : "Ce qui me dégoûte dans la guerre, c'est son imbécillité. J'aime la vie. Je n'aime même que la vie..... A la guerre, j'ai peur, j'ai toujours peur, je tremble, je fais dans ma culotte. Parce-que c'est bête, parce-que c'est inutile. Inutile pour moi, inutile pour le camarade qui est avec moi sur la ligne de tirailleurs, inutile pour le camarade en face....".
Giono : "L'homme n'est la matière première que de sa propre vie. Je refuse d'obéir".
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Page 29 : "Je ne peux pas oublier que vous avez été des hommes vivants, et que vous êtes morts, qu'on vous a tués au grand moment où vous cherchiez votre bonheur, et qu'on vous a tués pour rien, qu'on vous a engagés par force et par mensonge dans des actions où votre intérêt n'était pas. Vous dont j'ai connu l'amitié, le rire et la joie....
VOUS, dont j'ai vu le sang, vous dont j'ai vu la pourriture, vous qui êtes devenus de la terre, vous qui êtes devenus des billets de banque dans la poche des capitalistes...
MAIS vous avez gagné, car vos visages sont dans toutes les brumes, vos voix dans toutes les saisons,
vos gémissements dans toutes les nuits, vos corps gonflent la terre comme le corps des monstres, gonfle la mer. Je ne peux pas oublier. Je ne peux pas pardonner. Votre présence farouche nous défend la pitié. Même pour nos amis, s'ils oublient."
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Pierre-Jean : La guerre est parfois inévitable, même si elle peut paraître à bien des égards stupide... quitte à "faire dans son froc". Et il n'y a aucune honte à cela.
Car peut-on toujours régler les discordes à coups de sourires de "songe-creux", ou bien au moyen de tirs de confettis ? J'en doute sincèrement...
Salut
Pierre-Jean
L'ETAT DE NOTRE HUMANITE
11/05/2016 12:26 par pierre-jean
Notre rapport aux animaux est un très bon lieu d'observation de l'état de notre humanité...
Toutes les violences de l'élevage industriel encore révélées dernièrement (29 mars 2016) montrent qu'il y a, à cet égard, vraiment lieu de s'inquiéter...
Que dire de la mort de dizaines de milliers de poussins, broyés vivants par l'implacable machine d'un élevage industriel, ainsi que le révélèrent fin 2014 les images tournées clandestinement par un employé, diffusées sur internet par l'association L214, et que le procureur, révulsé par ces scènes d'horreur, décida de ne pas montrer à nouveau lors du procès du chef d'entreprise responsable de cette barbarie ?
Rousseau n'affirmait-il pas d'ailleurs la nécessité de "ne faire aucun mal à son semblable" non "parce qu'il est un être raisonnable", mais "un être sensible". Il en déduisait que cette qualité est "commune à la bête et à l'homme", et cela "devait donner à l'une le droit de ne pas être maltraitée inutilement par l'autre".
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Il est deux formes opposées de mise à l'épreuve de notre humanité : la première nous confrontant à la force exige courage et détermination dans la RESISTANCE ; la deuxième, nous exposant à la fragilité, suppose cette tendresse qui nous retient d'abuser de notre pouvoir et sans laquelle nous ne méritons plus le titre d'homme....
Salut, à bientôt
Pierre-Jean
Du muguet pour vous, mesdames
01/05/2016 17:02 par pierre-jean
Bonjour mesdames
2, 3 brins de muguet ; 1 rose de la couleur de votre choix.... du rouge, je n'oserais pas... pas encore, du moins !... Sourires
Pas de photo, je n'en ai pas forcément envie, l'essentiel c'est de vous transmettre cette délicatesse invisible, mais évidente, palpable. Palpez, palpez, tant que vous voudrez!
Bises pour cette journée... un peu spéciale
Pierre-Jean
"hourra", c'est plus laïque.
25/04/2016 18:00 par pierre-jean
..."hourra, c'est plus laïque!" C'est une réplique de Jacquouille, dans "les Visiteurs 3"...au cinoche. On voyage dans le temps, on se retrouve en 1789....forcément, on commence sérieusement à se positionner par rapport aux Droits de l'homme. "Hosanna !", c'est excellent, et "Hourra", c'est dans l'air du temps, et pour ainsi dire plus laïque!... Un film divertissant, on plonge un peu dans l'absurde... Pourquoi pas, je suis ouvert à peu près à tous les genres! Pas vraiment transcendant, ce numéro 3, mais quelques fous rires.... Salut. Pierre-Jean, en vacances............
L'Avenir
14/04/2016 00:31 par pierre-jean
Très bon film... la Vie, tout simplement.
Avec une Isabelle Huppert merveilleuse..... vous avez dit 63 ans ? Dites-moi que je rêve...
Félicitatations, madame Huppert.... et moi, je vais vous dire une petite chose : votre sourcil gauche (au-dessus de votre oeil gauche à vous), comme un demi-cercle qui "monte", j'en raffole. Il est parfait au-dessus de ce regard intelligent, fort plaisant chez vous.
Et j'irais même jusqu'à dire que... je vous aime ! Oh oh oh ! On vous a dit de vous calmer, Pierre-Jean.
Allé, pour conclure, une très très grande actrice... à mes yeux.
Salut
Pierre-Jean
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"Les écrits de Pierre-Jean"
Les crabes ont faim / 3. Escroc !
09/04/2016 00:42 par pierre-jean
C'est inutile de me faire perdre mon temps en essayant d'INFIRMER cette conviction irréfutable que voici - mais vous pouvez toujours essayer - :
Et je ne le répéterai jamais assez : "Abandonne celui qui s'abandonne".
Du "je vais me foutre à l'eau" à "oui, je vais le faire", jusqu'à "mais je vais le faire" ou mieux encore " je vais pas tarder à le faire", t'as le temps de le perdre largement, ton temps, le tien, celui des autres !...... Parce-qu'il ne se fout pas à l'eau, le gars... il joue constamment avec tes nerfs...
Débarasse-toi de cette vermine, cet infirme, qui jour après jour, t'enlève la Vie, ta Vie, notre Vie.
"Je t'en prie, saute, mais saute, bordel, les crabes sont nombreux, ils ne s'abandonnent pas, eux, ils se regroupent, ils ont l'appétit, l'appétit simplement de la Vie, ils ne sont pas assez cons pour PENSER à quelque escroquerie, d'aucune sorte ! Fous-toi à l'eau, avant que je t'y flanque ; tu m'arnaqueras pas deux fois..... Tu n'es qu'un "Moins que crabe"... pauvre type.
Très franchement, il n'y aucune utilité, mais vraiment aucune, à retenir un tel individu qui va être très puissant pour tout bazarder, et vous bazarder au passage, SURTOUT QUAND ON EST PERSUADE QU'IL N'A PAS LA PATATE POUR PASSER REELLEMENT A L'ACTE, A AUCUN ACTE...... on ne fait pas allusion ici à l'acte puéril (du style : "je ne plaisante pas, je vais le foutre, le stylo, dans l'oreille !" - c'est une satire -), dont les conséquences sont nulles.
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Les écrits de Pierre-Jean
DANIEL, DANIEL
05/04/2016 22:09 par pierre-jean
Bien sûr, il y a toutes ces infirmières adorables... mais il y a aussi Daniel.
Daniel, d'abord, c'était un infirmier que j'ai connu, infiniment serviable, infiniment bon... qui m'avait prodigué des soins, lorsque j'en avais tant besoin
. Il y a des femmes, des hommes, qui seront toujours là, dans votre coeur !
"Les soins que vous m'avez prodigués, avec tant d'amitié" (Renan).
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Et puis, on retrouve Daniel dans ce Grand Livre qui ne me quitte jamais, Daniel dans "le Livre de Daniel"; Daniel est le personnage principal, un jeune membre de l'aristocratie judéenne déporté à Babylone. Il décrit son engagement sans faille envers le Dieu d'Israël, aussi bien à la cour babylonienne (dès 605 avant J-C) que sous l'autorité perse (dès 539 avant J-C). Il contient aussi des visions à portée prophétique.
J U S T I C E. "Que Justice soit faite" Pierre-Jean.
Daniel 4.23, page 997. # L'ordre de laisser le tronc avec les racines de l'arbre signifie que la royauté te sera rendue quand tu reconnaîtras que le véritable dominateur est au ciel. C'est pourquoi, roi, veuille écouter mon conseil : mets un terme à tes pêchés en pratiquant la justice, à tes fautes en faisant grâce aux plus humbles, et ton bonheur pourra se prolonger #.
JE... JE...JE...JE....JE
26/03/2016 20:40 par pierre-jean
"O, TOI, JE T'AIME... QUE JE T'AIME ! "
"O toi, je t'aime.... et toi, ô que je t'aime", disait-elle... "non, attends, pas toi, toi derrière.... ô que je t'aime."
"Oh, vous, monsieur, je vous aime...... Vous, madame.... oui, même vous, je vous aime....
"Lui, vous savez, comme il m'aime.... si vous saviez..... ah toi.... je t'aime aussi, moins que l'autre, plus que celui-ci, qu'on voit pas bien.... là-bas.
"On parle de moi? " disait celui-ci, à peine visible. "... mais je ne vous connais pas, Madame". " Si, tu me connais, je t'aime, je t'aime tant".
" Mais non, je ne veux pas qu'on m'aime, moi"
" Tu vas fermer ta gueule, quand on te dit : "je t'aime", tu réponds: "je t'aime !", tu comprends, je t'aime à un point...."
Chose surprenante, les personnes s'écartèrent peu à peu.... puis, tout autour, deux personnes étaient plantées là...... puis, une seule........ Enfin, il n'y eût plus personne.
"Je t'aime", disait-elle encore.... je t'aime tellement, tellement, toi, et toi, puis toi...".
Puis, comme elle n'était entourée que de vide, de Grand vide, elle s'adressa subitement au Vide : "Je t'aime, tellement, oh, Vide, je t'aime tant". Comme elle se rendit compte tout à coup du ridicule de la situation, elle s'écria, dans un dernier souffle : " Je L'AIME, ô oui, JE L'AIME tellement.... MA GUEULE". On entendit, subrepticement, une petite voix lui dire : "Bonjour, je suis ta PROPRE GUEULE...... ne le prends pas mal, je ne t'aime pas tant que ça...... tout compte fait.... je voulais que tu le saches, c'est tout....".
Alors, dans un ultime, ultime souffle, elle vit son propre reflet dans le ruisseau.
" O toi, je sais que tu m'aimes.... je t'aime tellement". Le lendemain, le lit du ruisseau était à sec, pierreux, profond, comme.... l'égo de cette femme. Elle chercha son reflet dans le ruisseau........ mais il n'y avait plus de ruisseau.
Elle murmura, perdue : " JE....... JE....... JE....... JE....... JE..... JE...... JE....... JE...... JE....... JE....... JE........ JE........ JE........ JE........ JE.......JE.........................."
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Les écrits de Pierre-Jean.
Pierre-Jean